Mahagi|Djukoth : les Expatriés Sommés de Cesser le Colportage, Concurrence Déloyale Dénoncée

Une tension inhabituelle monte au sein de la chefferie des Djukoth et du centre commercial de Ndrelé, dans le territoire de Mahagi. Les autorités locales et les commerçants indigènes tirent la sonnette d'alarme contre la multiplication des activités de petit commerce et de colportage exercées par des expatriés, une pratique jugée illégale et source de concurrence déloyale. Par Uyirwoth Jakwong'a Dieudonné

​La situation est décrite comme un paradoxe économique par les acteurs locaux. Traditionnellement, la présence d'expatriés est perçue comme un catalyseur pour l'investissement et la création d'opportunités structurées. Or, ces derniers se livreraient de plus en plus à la vente ambulatoire, allant jusqu'à approcher directement les résidents sur leurs propriétés privées.

​Jack Pithua, sous-coordonnateur de la société civile locale, exprime le fond du mécontentement :

 « Les expatriés sont censés aider à créer des opportunités pour notre jeunesse. Or, ils se mettent en concurrence directe et illégale avec nos petits commerçants. » Cette pratique est perçue non seulement comme une distorsion du marché, mais elle soulève également des préoccupations quant à la sécurité et à la régulation de l'environnement commercial.

​Face à ce qu'elle considère comme une violation flagrante des normes commerciales nationales, la communauté des Djukoth a lancé un appel sans équivoque.

​Les expatriés impliqués dans le colportage sont sommés de cesser immédiatement et sans condition cette activité illicite. Le message des autorités est clair : s'ils souhaitent s'engager dans le secteur du commerce, ils doivent impérativement ouvrir et enregistrer des entreprises commerciales conformément à la législation en vigueur dans le pays.

​La chefferie réaffirme le caractère hospitalier de leur milieu. Cependant, elle insiste sur la nécessité de respecter le cadre légal établi pour garantir un environnement économique sain et équitable pour tous, autochtones comme étrangers.