« Coupage » en RDC : une pratique qui consume la rigueur du journaliste
« Coupage » un mot qui réduit le travail et la liberté du journaliste congolais au milieu de sa profession noble. Nombre des professionnels de l’information ont enraciné cette pratique pour des raisons économiques. Par Martin EKAMA
La pratique du coupage est presque récurante dans le domaine du journalisme en République démocratique du Congo. Lors d’un entretien réalisé par notre rédaction avec quelques professionnels de l’information, ces derniers affirment ne pas avoir un contrat de travail avec la maison de presse qui les emploie. « je suis dans cette chaîne depuis deux ans déjà, mais je n’ai pas encore signé un contrat de travail. Il n’y a aucune sécurité ici » a-t-il confié à WISE.cd sous couvert de l’anonymat.
« je vis d’un maigre revenu mensuel. Qui ne suffit pas à mes dépenses. Je suis obligé de demander des sous lors des mes interviews ou reportages pour pouvoir vivre » s’est offusqué un confrère d’un média de la place.
Le coupage entache très sérieusement la liberté rédactionnelle du journaliste. Explique un livre préfacé par plusieurs journalistes et professeurs en SIC. Ceux qui prétendent le contraire ne sont pas crédibles. Des le moment où s’établit une relation d’argent entre un journaliste et un commanditaire, le premier n’est plus libre de son expression. Il va se plier au désir de son interlocuteur et, comme nous le voyons régulièrement, le flatter.
Une solution adaptée à la réalité
Pour éviter ces dérapages il faut que : Les journaux ( papier , web ) et les chaînes de télévision pensent à réglementer la demande des hommes politiques et des entreprises, ainsi que d’autres annonceurs. Dans tous les pays du monde, cette demande est dirigée vers le service commercial qui alloue des espaces publi-rédactionnels pour la presse traditionnelle et numérique.
Selon Serge Bailly représentant du Gret en République démocratique du Congo, Préférer aujourd’hui l’information à la flatterie est un choix courageux, c’est aussi le seul qui permette de redonner un peu de noblesse au métier de journaliste en RDC.
Le journalisme est un métier noble, mais qui peine à trouver sa place dans ce pays où les médias ne sont subventionnés et la prolifération des organes de presse réduit l’efficacité et le caractère rigoureux du travail des chevaliers de la plume.


