La presse occidentale : une nouvelle colonisation de l’esprit en Afrique

Selon une chronique d’Alain Foka, éminent journaliste en qui j’ai trop d’estime pour son travail, les médias occidentaux dépensent des millions d’euros juste pour informer les africains. Je me pose une question, si ces grands organes de presse décident de dépenser ces sommes colossales juste pour donner l’information aux africains, que gagent-ils en retour ? Par Martin Ekama

La colonisation a pris une autre forme, celle de l’esprit ! L’Europe colonise l’Afrique jusqu’a nos jours, c’est une vérité indéniable. L’occident véhicule ses pensées par les médias.

Qu’en est-il du critère de proximité si nous journaliste africains sommes touchés par la guerre en Ukraine que nos problèmes internes comme la guerre en RDC ?

Nous devons être plus préoccupés de nos problèmes personnels que de se soucier de ce qui se passe ailleurs. Le panafricanisme et le nationalisme ne sont pas que des concepts abstraits mais ceux pour lesquels nous devons prendre conscience. Il serait plus plausible de parler nos réalités quotidiennes que de laisser des étrangers massacrer nos réalités.

La subvention des médias pour véhiculer notre pensée

Pour véhiculer notre vision, les médias africains/ congolais en particulier, devraient être financés afin de lutter contre l’influence occidentale dans notre continent, celle qui consiste à désacraliser notre culture, notre civilisation et notre identité. Un média privé congolais par exemple subventionné saurait mieux être traiter réalités de son pays que de donner la prime de l’information aux médias étrangers. 

Cette petite pensée n'est pas un argument xénophobe mais plutôt une révolte contre la manipulation médiatique des occidentaux en Afrique particulièrement en République démocratique du Congo. Soucieux d'avoir une presse indépendante et subventionnée, je pense que les dirigeants africains doivent se réveiller de bon pied pour soutenir la presse du continent. Que ce message touche les sensibilités de ceux qui veulent une Afrique avec sa version de l'histoire.