RDC : M. Mukebayi conteste les statistiques comparatives de JED sur la liberté de presse entre l'ancien et l'actuel régime

L'ancien journaliste et patron de presse devenu cadre du parti politique Ensemble pour la République de Moïse KATUMBI, Mike MUKEBAYI s'est exprimé après la publication des statistiques comparées de JED sur la liberté de la presse entre les 18 années de règne de Joseph Kabila et de Félix Tshisekedi de 2019 à 2025. Par Emmanuel EKULE

Sans aucune intention de contester la crédibilité de cette organisation de défense des journalistes en RDC, pour  Mike Mukebayi, JED a omis de recenser combien il existe encore aujourd’hui des médias libres, proches de l’opposition, quitte à circonscrire le recensement à la ville de Kinshasa. Il explique que Kabila en a connu plusieurs, notamment les deux chaînes de télévision de Jean-Pierre Bemba avec l’émission Kiosque de Serge Kabongo, un véritable poil à gratter du régime. A aligner aussi sur le même registre à l’époque, Éliezer Ntambwe avec son émission Tokomi wapi.

Selon lui, la sphère médiatique pro-oppositoon était tenue côté presse écrite par des tabloïds aussi incisifs comme le quotidien Le Phare ouvertement fiché pro-Limite.

« Allez-y évoquer aujourd’hui un seul média prégnant et considéré anti-gouvernemental dans la capitale. Le seul connu reste CML 13 de  Louis France Kuzikesa souvent objet des tracasseries de diverses natures »,a-t-il affirmé

Il poursuit, le régime a su rétrécir l’espace économique substantiel à la vie des rédactions de presse que les voies discordantes de la presse ont très vite compris qu’il n’y a plus de survie existentielle que dans le ralliement. Plus subtil non pour étouffer la liberté de la presse sans verser dans les entraves.

Il insiste, les refractaires n’ont eu d’autre choix que le chemin de l’exil pour reconnaître à Felix Tshisekedi la palme du plus grand nombre de journalistes bannis de la RD-Congo de tous les temps.

« Même des médias internationaux ont été frappés d’ostracisme à Kinshasa juste pour avoir donné la parole à un tiers considéré comme un ennemi public du régime », a-t-il ajouté

Pour certains journalistes exilés sous pression du pouvoir en place, ce rapport perd sa crédibilité, ils remettent en cause un rapport qui selon eux contredit la réalité sur le terrain. Baelenge Irenge journaliste considéré de pro opposition et exilé accuse Tshivis Tshivuadi et son équipe, auteurs de ce rapport d'avoir des liens tribaux avec l'actuel régime.