Qualité de débats télévisés en RDC : un cirque interminable de médiocrité

Il est évident que le véritable progrès démocratique n’est pas d’abaisser l’élite au niveau de la foule, mais d’élever la foule vers l’élite, comme disait Gustave Le Bon.  L’élite congolaise, les débats politiques en République démocratique du Congo, un cirque de médiocrité. Par Martin EKAMA

En République démocratique du Congo, le mot « Démocratie » est une réalité floue, mais clair lorsque qu’on assiste à des débats politiques dans les médias locaux souvent insipide de par leur forme et fond. Une saveur perdue, où la culture de l’intellectuel devient une lettre morte. Les débateurs eux n’ont qu’une mission à accomplir ; satisfaire les gourous politiques pour les soutirer quelques billets de banque. Triste !

Le comble, dans ces débats télévisés ; les analystes politiques préfèrent submerger les téléspectateurs dans une rivière de doute, sans repères. Plus question de réfléchir avec cohérence, il faut satisfaire le Pharaon. Qui a raison ou même qui a tord, voilà l’objectif des débats de nos jours. Un mal qui devient peu ou prou profond mais une panacée pour le guerrier devient illusoire. La question n’est pas superfétatoire ; comment rehausser le niveau des débats politiques ? Une question qui en principe doit réveiller la conscience de l’Elite congolaise.

Réfléchissons une minute : il faut un encadrement sérieux, du professionnalisme pour grimper les échelons de débats. Les plateaux de télévision se sont transformés en ring où les invités souvent communicateurs de partis politiques se terminent sans gang avec des analyses vides de sens, un contenu creux mais seulement à la quête du Buzz. L’objectif est toujours d’en découdre avec son adversaire comme si tel est un jeu d’arcade. Or le but ultime d’un débat est d’apporter la lumière sur les sujets d’intérêt public souvent mal compris par un large public.

Opposition politique, société civile et ceux du régime en place de Kinshasa, tout le monde est concerné dans ce cirque interminable. Non, il faut faudrait un autre modèle  de débats politiques. Le CSAC, lui, devrait peaufiner ses méthodes de travail afin de faire face aux bavures médiatiques appuyées par des chantres de la médiocrité.