Nouvelle redevance aéroportuaire en RDC : une charge supplémentaire pour les passagers
                                Le gouvernement congolais vient d'instauter une nouvelle taxe aéroportuaire dénommée "Redevance de Sécurité", pour tous les passagers des vols commerciaux qu'ils soient nationaux ou internationaux. Désormais, chaque voyageur devrait s’acquitter d’un montant de 30 dollars américains par trajet, en plus du GoPass fixé à 55 dollars, ce qui fait un coût total des redevances aéroportuaires de 85$ pour les vols internationaux et 45$ pour les vols domestiques. Par Emmanuel EKULE
L'annonce a été faite lundi 03 novembre, par le Vice-Premier Ministre en charge de l'intérieur et sécurité Jacquemain Shabani à la suite d'un contrat signé avec la société américaine LLC.
Critiquée aussi tôt annoncée, cette nouvelle redevance suscite déjà de vives réactions, certains dénoncent une charge supplémentaire pour les passagers, tandis que d’autres s’interrogent sur la transparence dans la gestion de cette nouvelle redevance si non elle risque de connaître le même sort que d’autres redevances oubliées.
Pour le Gouvernement congolais cette décision nécessite de renforcer la sécurité et la modernisation des infrastructures aéroportuaires avec pour objectif d'améliorer le service et garantir la sûreté des passagers.
Alors qu'en 2024 selon des sources concordantes, le Directeur Général de la DGM, Roland Kashwantale, s’était publiquement opposé à une mesure similaire, estimant que les innovations prévues pour renforcer la sécurité aéroportuaire ne devaient pas entraîner de coûts additionnels pour les voyageurs.
Une idée salutaire d'une part. Cette mesure peut permettre à l'État congolais de financer la modernisation des aéroports, d'investir dans les scanners modernes, la formation du personnel et la digitalisation du contrôle des passagers, mais elle présente d'autre part une barrière de plus à la mobilité lorsqu'elle rencontre la réalité économique congolaise.
D'après certaines analyses, pour un pays où le pouvoir d’achat reste faible, ajouter 30 $ supplémentaires à chaque billet revient à alourdir le coût du voyage, déjà très élevé.
Le gouvernement congolais doit s'impliquer activement pour apporter des résultats concrets et tangibles, car sans impact réel cette décision provoquera la colère populaire et éloignera l'État de la confiance de son peuple.
                            


