RDC - Arrestation du chauffeur de Katumbi : les ONG de Droits de l’Homme adressent une lettre ouverte à Félix Tshisekedi
L'institut des Recherches en Droit de l'Homme ( IRDH ), le Centre pour la Justice et la Réconciliation ( CJR ), ainsi que Justicia ASBL ont par le truchement d'un communiqué conjoint signé ce mardi 05 Novembre 2024 lancé une lettre ouverte à l'endroit du président de la République, Félix Tshisekedi question de trouver la lumière sur le dossier relatif à l'arrestation du chauffeur de l'opposant Moïse Katumbi depuis le 02 octobre dernier sur l'affaire de la piste de Mulonde.
« La présente lettre ouverte sert à réitérer notre plaidoyer en faveur de la libération, à défaut du déferrement devant la juridiction judiciaire compétente de Monsieur Kafutshi. Arrêté arbitrairement et détenu illégalement depuis le 02 octobre 2024 dans le cachot de l'Agence Nationale de Renseignement ( ANR ) de Lubumbashi. La mise en isolation. Avec interdiction de visite, ni de sa femme, ni de ses avocats, ni de son médecin. Est instruite par le chef des services de renseignements millitaire rattaché à la présidence, le général Major Ndaywel Okura Christian », indique ledit communiqué.
Inquiet par la gestion de l'actuel régime au pouvoir, ces associations des droits de l'homme haussent le ton au regard du chef de l'État.
« Les services de renseignements militaires et l'Agence Nationale de Renseignements qui opèrent sous les ordres de votre excellence, ne devraient pas reprendre leur exploit de musélement de l'opposition politique. Les trois ONG s'avouent fortement perturbées par le fait que l'UDPS, votre parti politique, semble imiter les méthodes barbares de gestion de l'État des régimes précédents. Notamment le MPR du président Mobutu et le PPRD du président Kabila ».
Cependant, ces trois ONG estiment que les services de renseignements du président de la République ne devraient pas arrêter monsieur Kafutshi, chauffeur de son état, à la place de Moïse Katumbi son patron. Car, la responsabilité pénale est individuelle. Et que le principe général des droits selon lequel "Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné pour fait d'autrui " est ancré dans plusieurs textes juridiques internationaux ratifiés par la RDC.
Ali Biayi


