Dossier Fille enceinte à l’école : “aucune loi n'autorise l'école à chasser une élève enceinte” Mike-Gardy Diana

Une circulaire du secrétariat général du ministère de l’Education nationale portant sur le maintien des élèves filles en état de grossesse aux établissements scolaires, défraie la chronique depuis la date de sa publication en République Démocratique du Congo. Face à cette décision du Ministre de l’Education nationale, Mike-Gardy Diana analyste politique et Directeur général de Spin Corporate Communication fait une lecture éclectique pour éclairer la lanterne sur ledit sujet. Par Martin EKAMA

Dans sa récente publication via le réseau social X ancien Twitter, de ce Jeudi 17 juillet 2025, Mike-Gardy Diana rappelle que sur le plan de droit aucune loi n'autorise l'école à chasser une élève enceinte. Une analyse approfondie qui vient s’ajouter sur la connaissance de ceux qui supputent sans maîtrise.

Dans sa même lecture il clarifie que  sociologiquement cette décision n'est un visa pour permettre aux parents de démissionner de leur rôle de premier responsable de l'éducation et n'est pas non plus un Appel à la dépravation.

Elle est, selon cet intellectuel, l'adaptation de la société actuelle très sexualisée. sachant qu'une grossesse sur trois chez les jeunes filles est non désirée, elle n'est pas de l'inculturation mais de l'adaptation à la société actuelle à grande majorité composée de femmes qui sont majoritaires dans le cas d'abandon scolaire évalué à 24% pour l'année dernière.

Politiquement, d’après un autre scientifique, cette mesure vient corriger une inégalité structurelle qui frappe les jeunes filles dans leur droit à l'éducation. L'exclusion des filles enceintes du circuit scolaire ne faisait qu’accentuer les inégalités de genre et compromettait leur avenir socio-économique. L'État reconnaît ainsi que l'éducation ne peut être un privilège conditionné par la moralité sexuelle mais un droit inaliénable.

Dans sa note, le Ministère de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté considère en effet que rien ne justifie l'exclusion des filles enceintes du système éducatif dès lors qu'elles n'ont pas manifesté l'intérêt de quitter l'école. Pour ce faire, tout établissement scolaire doit faciliter le maintien des élèves filles enceintes sans exigence administrative ou scolaire discriminatoire et aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d'une grossesse.