Constitution : Steve Mbikayi fait allégeance à Fatshi

En réaction, à la position de l'Église Catholique, CLC et de l'opposition faisant face à la révision de la constitution, initiative prise par le Président de la République, Steve Mbikayi ancien ministre et député national qualifie ces démarches amorale et incivique car il existe aucune disposition juridique qui interdit le Président de la République d'initier la révision de la loi fondamentale étant donné que la constitution dans son article 218 donne au président de la République ce droit et prérogatives constitutionnelles.
Pour Steve Mbikayi cette démarche engagée par le Chef de l'Etat est légale et constitutionnelle, car «Selon l’article 218 de la Constitution, l'initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment : 1. Au Président de la République ; 2. Au gouvernement après délibération en Conseil des ministres ; 3. À chacune des Chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ; 4. À une fraction du peuple, en l’ occurrence 100.000 personnes s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux chambres, d’où les Évêques catholiques tirent-ils leur mission prophétique d’ empêcher à un Président de la République de jouir de ses prérogatives constitutionnelles, ils se réfèrent sur quelles dispositions constitutionnelles ? », a écrit sur son compte X
Dans son intervention il a martelé que chacune des initiatives de la révision constitutionnelle prise par le Président de la République , le Gouvernement , le Parlement ou par 100.000 citoyens est soumise à l’ Assemblée nationale et au Sénat qui en décident, à la majorité absolue de chaque Chambre, du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision.
« Donc , seuls les députés nationaux et les sénateurs ont le droit de juger de l’opportunité, de la pertinence et du moment propice pour une révision constitutionnelle. Ce n’est pas le rôle des évêques , des laïques catholiques ou protestants. Quant à l’opposition, elle doit faire valoir ses arguments à l’hémicycle lors du débat » a-t-il soutenu
Cependant, il a qualifié les démarches de ceux qui s'opposent à la révision de la constitution amorale et incivique pour lui, menacer de descendre dans la rue, sensibiliser les fidèles dans les églises pour faire barrage à une initiative prise par le Chef de l’ État ou par toute autre institution jouissant de ses prérogatives constitutionnelles est une démarche à la fois incivique et amorale.
Par ailleurs il dit reconnaître à la société civile et à l’opposition le droit de s’opposer avec la dernière énergie à la violation des lois de la République et des droits de l’homme par les tenants du pouvoir.
« Mais, elles ne doivent pas elles mêmes devenir les championnes de la violation de la Constitution, des textes légaux et des droits des dirigeants. Nous ne pouvons pas prétendre avoir le monopole de la vérité sur cette question. C’est aussi possible que nous soyons à côté de la plaque. Nos concitoyens qui s’opposent à la révision constitutionnelle ont sûrement leurs raisons. Nous les invitons à les avancer en s’appuyant sur la légalité »
La problématique sur le changement ou révision de la loi fondamentale du 18 février 2006 défraie la chronique en République démocratique du Congo où chaque acteur politique tire le drap de son côté selon sa vision et position dans la scène politique en RDC.
Emmanuel EKULE