Crise dans l'Est de la RDC: Luanda jette l'éponge, 5 facilitateurs désignés par EAC-SADC

5 anciens chefs d'État ont été désignés facilitateurs par les communautés EAC-SADC au conflit entre la RDC et le trio M23/AFC/RDF. Le 2ème Sommet extraordinaire conjoint EAC – SADC a eu lieu ce lundi 24 mars 2025 par visioconférence. Objectif, statuer sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC marquée par l'agression rwandaise et l'intensification du conflit entre les FARDC et les troupes du trio M23/AFC/RDF.
Cette initiative de l'EAC-SADC intervient après l'échec de l'Angola dans les deux processus fusionnés Luanda-Nairobi, qui visait à instaurer un cessez-le-feu durable entre les Forces loyalistes congolaises FARDC et le trio M23/AFC/RDF. Malgré les efforts de paix consentis par le Président Angolais Joao Lourenço.
Alors que les deux Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont réaffirmé leur engagement à Doha au Qatar à un cessez-le-feu, les affrontements ont repris, plongeant l’Est du pays dans l'instabilité persistante et dans une situation humanitaire désastreuse.
Face à cette urgence, le sommet a décidé de nommer 5 anciens Chefs d’Etat comme facilitateurs dans cette crise qui secoue l’Est de la RDC. On passe de 3 à 5 facilitateurs. Il s’agit de M. Olusegun Obasanjo, ancien chef d'Etat du Nigeria, M. Uhuru Kenyatta du Kenya, M. Kgalema Motlanthe de l'Afrique du Sud, Mme Catherine Samba Panza de la République centrafricaine et M. Sahle-Work Zewde de l'Ethiopie.
Ce groupe de 5 facilitateurs désignera à son tour un médiateur qui va remplacer le Président angolais João Lourenço à qui le Chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi a rendu hommage. La raison ? il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller.
Emmanuel EKULE