Tribune de Josias Mulumba Mulwila : Kagame est cuit, et certains Congolais sont tombés dans le piège

La dernière sortie de Paul Kagame n’est rien d’autre qu’un coup de bluff. Un show médiatique mal ficelé, pour tenter de reprendre le contrôle d’un narratif qui lui a glissé des mains. L’homme a été mis à nu. Le système de prédation qu’il a construit dans l’Est du Congo depuis plus de vingt ans vient de prendre un coup terrible, par la main même de son protecteur historique : les États-Unis.
Kagame, stratège ? Non. Il est aujourd’hui un tyran affaibli, humilié diplomatiquement à Washington, et obligé de signer un accord de paix alors qu’il a toujours nié être en guerre avec la RDC. Quelle ironie ! S’il n’y avait pas de guerre, pourquoi signer un accord de paix ? Parce qu’on l’y a obligé. Point.
Les Américains lui ont fait comprendre que le monde entier sait qui finance le M23, qui pille le coltan, et qui entretient le chaos à l’Est. Kagame a été forcé de reculer. C’est ça, la vérité. Et ceux qui refusent de la voir sont soit aveuglés par la haine, soit intellectuellement limités.
Disparu 20 jours… puis la crise de nerfs
Pendant 20 jours, Kagame s’est éclipsé. Silence radio. Pas une seule déclaration. Il croyait que l’accord ne serait pas signé. Il espérait que la RDC échoue. Mais dès que l’encre a séché, il est revenu… non pas pour féliciter Trump, ni les médiateurs américains, mais pour attaquer Félix Tshisekedi.
Et comme toujours, il y a des Congolais sans colonne vertébrale pour l’applaudir. Des gens prêts à avaler n’importe quoi tant que ça attaque le pouvoir en place. Mais posons une vraie question :
Si cet accord était si favorable au Rwanda, pourquoi Kagame ne s’en prend-il pas à Trump ? Pourquoi attaque-t-il seulement Fatshi ?
Parce qu’il a mal. Parce qu’il sait que ce texte est une défaite camouflée. Parce que Fatshi, sans crier, sans fanfaronner, l’a frappé là où ça fait le plus mal : dans sa vitrine diplomatique.
Le bruit contre les faits
Kagame peut parler des élections congolaises, insulter Fatshi, faire du bruit. C’est de la diversion. Le vrai combat, il l’a perdu à huis clos à Washington. Il ne contrôlera plus le récit. Il ne pourra plus jouer l’innocent. Et s’il viole l’accord, il se mettra les États-Unis à dos. Dans le contexte actuel, c’est du suicide politique. Il est cuit.
Ceux qui disent que cet accord favorise le Rwanda ont deux problèmes :
- Un sérieux problème d’analyse, parce qu’ils ne savent pas lire un texte avec le contexte diplomatique et militaire en tête.
- Ou une haine viscérale contre Tshisekedi, qui leur fait perdre toute lucidité.
Le fond de l’histoire
Cet accord n’est ni parfait, ni complet. Mais il est historique.
-Il place les États-Unis comme garant.
-Il met le Rwanda sous pression.
-Il oblige Kagame à sortir du bois.
-Il donne à Kinshasa un levier diplomatique inédit.
Et pendant que certains Congolais cherchent encore à débattre pour savoir qui a gagné ou perdu, les vraies décisions se prennent dans le silence. Kagame a perdu une bataille essentielle. Il le sait. Fatshi le sait. Les Américains le savent.
Alors non, Kagame n’est pas en position de force. Il est acculé.Et ceux qui continuent à l’applaudir ne comprennent tout simplement rien aux dynamiques du pouvoir dans cette région.