Dialogue direct Kinshasa-M23/AFC : par peur d’échouer Doha mise sur la discrétion dans sa médiation
Annoncées pour la sémaine précédente, le début des discussions directes entre la délégation de Kinshasa et celle de M23/AFC sous la médiation du Qatar à Doha tarde quelques obstacles demeurent. Selon la Radio France Internationale - Rfi, pour l’instant les discussions n’en sont qu’au niveau des préalables.
Les deux parties (Kinshasa-M23/AFC ont d’abord été consultés séparément, avant de tenir au moins une rencontre directe. Du côté Kinshasa, ce sont principalement des techniciens qui composent les délégations : des spécialistes du renseignement et des experts militaires. Mais du côté de l’AFC/M23, la prudence est de mise.
Le mouvement antigouvernemental réclame des garanties avant d’aller plus loin. Il craint une répétition de ce qui s'est passé au mois de juin de l'année dernière. À l'époque Jean-Bosco Bahala, coordonnateur du programme de désarmement, avait rencontré des délégués de l’AFC/M23 en Ouganda. De retour à Kinshasa, il avait été désavoué, limogé, puis placé en détention. Une raison de plus pour ce mouvement de redoubler la prudence et rester sous ses gardes.
Très peu d’informations filtrent dans cette démarche menée par l'Emir et son administration. Très réservé, le Qatar mise sur la discrétion et tient à garder le contrôle sur la communication. Doha insiste sur ce silence, une méthode qui l'a déjà permis de réunir les têtes Félix Tshisekedi et Paul Kagame, là où d’autres initiatives avaient échoué.
L'essentiel au sujet de ce déroulement, sur le plan pratique, rapporte la RFI les travaux n’ont pas beaucoup avancé ces derniers jours, notamment en raison de la fin du ramadan. Cette première phase pourrait s’achever cette semaine pour laisser place à la deuxième partie décisive et cette fois consacrée aux questions de fond du conflit.
Emmanuel EKULE


