Tina Salama apporte la lumière sur les accords de Washington
La porte-parole du Président Félix Tshisekedi, Tina Salama s'est opposée, ce mercredi 3 décembre 2025, à Washington, au prétendu bradage des minerais congolais contre la paix dans l'Est de la République démocratique du Congo. Par Henoch Tshibangu
Au cours d'un point de presse animé par le Ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, Tina Salama a fait constater les avantages du partenariat stratégique entre RDC-USA et du cadre d'intégration économique et régional.
« Ce génocide est lié sur des guerres économiques, si nous avons la guerre, c'est parce que nous sommes un pays riche, et qu'il y a des pays qui mettent la main basse sur nos minerais. Pour le Président de la République, nous devons reprendre le contrôle de nos richesses pour les transformer en emploi et la prospérité pour les congolais. Il est temps que nos richesses puissent nous profiter », a-t-elle indiqué.
D'après les déclarations de Tina Salama faites devant la presse dans le cadre de l'exercice de la redevabilité animé par le ministre Patrick Muyaya, elle fait remarquer ce que les accords de Washington ne sont pas
« Ces accords ne sont pas la vente des minerais aux américains, la souveraineté sur les ressources reste entièrement congolaise, ce n'est pas la paix contre les minerais, ce n'est pas un protectorat déguisé, ce n'est pas un partage de territoires et de parcs nationaux», a-t-elle souligné.
Selon la porte-parole de Félix Tshisekedi, ces accords visent à remplacer l'économie de la contre bande par une économie efficiente, légale et sécurisée.
« Concernant le cadre d'intégration économique régional, ce n'est pas une cogestion, ce n'est pas une fusion, encore moins une perte de notre souveraineté. »
Ils reposent sur trois principes fondamentaux :
_ La paix comme prérequis absolu ;
_ Le respect strict de la
souveraineté de chaque État ;
_ Une coopération pragmatique, équitable conditionnée au respect des engagements sécuritaires.
Ces engagements visent à remplacer l'économie de contre bande par une économie légale et régulée, sécuriser les chaînes d'approvisionnement, transformer les zones de conflit en pôles d'opportunités économiques, mais également protéger les communautés locales ( les mineurs artisanaux notamment ) a-t-elle appuyé.
D'après Tina Salama, le partenariat stratégique RDC - USA qui est structuré en 17 articles, constitue un catalyseur majeur de transformation économique.
« Il vise à valoriser localement les minerais essentiels, à créer des emplois qualifiés, les chaînes de valeur industrielles, accélérer les projets structurants qui existent déjà ( à l'instar du corridor de Lobito et le Grand Inga ), renforcer les infrastructures énergétiques et logistiques, la formation des ingénieurs, des gestionnaires, des cadres techniques et des institutions nationales » a-t-elle déclaré.
Tina Salama souligne également que grâce au partenariat stratégique RDC - USA, son pays la République démocratique du Congo va devenir un pôle énergétique continental
Nous deviendrons un acteur majeur et incontournable des chaînes d'approvisionnement en minerais critiques » a-t-elle révélé.
Elle pense que sans paix durable dans l'Est de la République démocratique du Congo, le développement n'est pas possible
« Sans paix définitive et durable dans l'Est, aucun développement n'est possible. Pas de stabilité, pas d'industrialisation, pas d'investissements massifs, pas d'intégration régionale crédible.
La paix pour nous ce n'est pas une concession, elle est la condition préalable à tout développement » a fait savoir.
La speaker du président de la république estime que le cadre d'intégration économique régional et le partenariat stratégique entre RDC - USA prennent donc appui sur l'accord de paix « Nous avions demandé au médiateur que l'on puisse commencer par les accords de paix pour aboutir aux accords économiques. D'abord la paix, ensuite l'économie «», a-t-elle insisté.
Suivant ses dires, levant n'est-ce pas toute confusion sur des questions légitimes, elle considère que les accords de Washington ne cèdent aucune portion du territoire national, mais ils réaffirment la pleine souveraineté de la RDC sur son sol et son sous-sol.
« Les accords ne transfèrent pas la souveraineté à un autre État, ils n'accordent aucun droit de propriété sur les ressources naturelles de la RDC, mais ils prévoient le contrôle exclusif de l'exploitation et de la transformation de ses minerais », a fait observer.
D'après elle, les questions ayant trait au brasage et au mixage passera principalement au processus P-DDRCS ( Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation )
«C'est la seule voie de réintégration, ce ne sera pas une sorte d'amnistie de groupes terroristes.
Nous avons été clair avec tous nos partenaires et avec toutes ces personnes impliquées dans ces accords », a-t-elle rappelé.
À en croire aux propos de la porte-parole du Président Félix Tshisekedi, le sens profond des accords de Washington repose sur quelques objectifs centraux :
_ Mettre fin à la spirale de violence dans la partie Est du pays de la RDC ;
_ Restaurer la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC ;
_ Tarir le financement de la guerre en coupant les circuits illicites des minerais ;
_ Des mécanismes de surveillance qui comprennent les États-Unis, le Qatar et la médiation africaine.


